Swiss Life France échappe à la décollecte

« Nous ne cherchons pas à faire du volume, mais de la croissance rentable », a souligné Charles Relecom, PDG de Swiss Life France, à l'occasion de la présentation des résultats de la compagnie, le 29 février. La filiale française de l'assureur helvète a donc privilégié la vente de contrats de risque en prévoyance-santé et dommages (habitation, auto), dont le chiffre d'affaires croît de 8% (1 307 M€) et de 6% (353 M€).

L'essentiel de l'activité continue à provenir de la vente d'assurances vie pour 1 887 M€ (en baisse de 16% en un an), mais la collecte nette est restée positive à 480 M€ (malgré une chute de 44% en un an) grâce à la stabilité des rachats.

Toujours pour maintenir ses marges, la compagnie est parvenue à orienter les clients vers les unités de compte plutôt que vers les fonds en euros, gourmands en fonds propres. Ce virage a été obtenu par des incitations : le rendement sur ces derniers est d'autant plus élevé (de 3,01% à 4,01%) que l'assuré investit une part importante de son épargne en unités de compte.

Au total, grâce à la maîtrise des coûts, le résultat opérationnel de la filiale française est positif de 100 M€. Elle représente 30% du chiffre d'affaires du groupe Swiss Life, la moitié des affaires nouvelles et « une réelle contribution » aux résultats.

Swiss Life France compte poursuivre le développement des partenariats de distribution vers les banques privées, les conseillers en gestion de patrimoine indépendants et le courtage, tout en conservant une part de 35% pour ses réseaux propriétaires. Cela se traduira par une augmentation du nombre de conseillers salariés, qui passeront de 350 à 400 à moyen terme, ainsi que du nombre d'agences, à 500 d'ici à quatre ans contre 420 actuellement.