Construction : l’activité du secteur reste inférieure à l’avant-crise
En France, la construction reste le seul secteur, sur les 14 étudiés chaque trimestre par l’assureur crédit Coface, à être évalué en risques « très élevés ». La construction concentre ainsi près d’un tiers des défaillances d’entreprises en France.
Haude-Marie Thomas

La construction concentre près d’un tiers des défaillances d’entreprises en France et si les petites entreprises (PME) ont été les plus affectées pendant la crise de 2008, « le ralentissement de la croissance entre 2012 et 2013 a été fatal pour les entreprises de taille moyenne », note l’assureur crédit Coface qui entrevoit toutefois des signaux encourageants. Ainsi, alors que 61 150 entreprises ont été concernées par une situation de défaillance entre octobre 2014 et octobre 2015, ce chiffre est en baisse de 4,8%.
Le coût de ces défaillances est également orienté à la baisse (- 20% à 3,6 Md€). Certaines branches continuent toutefois d’être plus exposées aux défaillances, comme les activités liées aux travaux de couverture (+3,4%) et la construction de bâtiments (+1,1%) ainsi que la maçonnerie générale (+1,3%). Cette dernière branche est particulièrement en difficulté en Ile-de-France où les défaillances progressent de 20%.
Des signaux positifs mais une surévaluation inquiétante
Coface confirme également les signaux positifs, comme l’accélération de la vente de logements neufs après une baisse continue depuis 2011, mais rappelle que « la France est le sixième pays de l’OCDE où le prix de l’immobilier est le plus surévalué par rapport aux revenus des ménages ». Une situation qui devrait continuer de peser sur la solidité financière des entreprises de la construction. Guillaume Baqué, économiste à Coface, envisage donc 2016 comme « l’année de la stabilisation » plutôt que comme « celle de la reprise ».
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