L’assurance tire les charges de copropriété vers le haut
Les charges de copropriétés ne cessent d'augmenter bien au-delà de l'inflation. Une dérive à laquelle l'assurance n'est pas étrangère, puisque ce poste a progressé de 7,5 % entre 2012 et 2013. En cause, une dégradation de la sinistralité essentiellement en ville, dans les immeubles antérieurs à 1950.

En 2013, l’addition des charges de copropriétés s’est avérée salée. Si l’on en croit les conclusions de l’Observatoire des charges de copropriété publiée par l’Association des responsables de copropriétés (ACR), celles-ci ont augmenté de 5,7% entre 2012 et 2013. Soit bien plus que l’inflation des prix constatée l’an dernier, de l’ordre de +0,9%. Parmi les postes de dépenses, le chauffage – avec +10,3% – se hisse en tête des plus fortes progressions, suivi de près par les primes d’assurance (+7,5%), des frais de gestion (+4,6%) et des dépenses d’entretien (+3,1%).
Dégradation de la sinistralité
Le coût de l’assurance s’est renchéri pour la troisième année consécutive sous l’effet d’un taux de sinistralité national en croissance de 5% et d’un taux de sinistralité propre à chaque copropriété. «Ce dernier ne cesse d’évoluer du fait du vieillissement du bâti qui génère de nombreux sinistres et des dispositions de la convention Cidre [Convention d’indemnisation directe et de renonciation à recours en dégâts des eaux pour les sinistres inférieurs à 1600 € HT; NDLR], qui défavorisent les copropriétés», note l'ACR.
Une convention qui fait d’ailleurs l’objet d’une renégociation entre la FFSA et le Gema. Un accord pourrait être entériné d’ici le premier semestre 2015, selon nos informations.
Un fossé entre Paris et la Province
Pour un appartement de 65 m2, surface moyenne constatée en copropriété, les charges totales ressortent en 2013 à 3 055 €, dont 143 € pour la prime d’assurance, soit 2,2 € du mètre carré par an. A quelques nuances près. Entre la région parisienne et la province, l’écart de prime peut atteindre environ 25%. Une raison qui tient pour l’essentiel à la concentration plus forte d’immeubles aux planchers et escaliers en bois dans les centres urbains, dont la construction est antérieure à 1950.
A lire dans l’Argus de l’assurance du 7 novembre 2014 : «Très chères copros !»
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