Le régulateur britannique vient en aide aux jeunes pousses de l’assurance
La Financial Conduct Authority (FCA) britannique permet aux start-up dépourvues de licences de tester leurs produits auprès du public pendant une durée limitée. Une initiative qui prouve, une fois de plus, le rôle déterminant du régulateur dans l'essor de l'assurtech.
STÉPHANIE SALTI, À LONDRES

En développant le Project Innovate en octobre 2014, le régulateur britannique, la Financial Conduct Authority (FCA), a souhaité faire d’une pierre deux coups : « nous voulions à la fois aider directement les entreprises concernées mais aussi s’adapter aux potentiels changements réglementaires que ces nouveaux acteurs induisent » a souligné Mary Starks, directrice de la concurrence au sein de la FCA, lors d’une conférence sur l’assurtech qui s'est tenue le 27 mars 2017 à Londres à l’initiative de la FCA. Les entreprises susceptibles d’être aidées doivent néanmoins répondre à un certain nombre de critères : apporter un élément de différenciation par rapport à l’existant et des bénéfices au consommateur.
Plus qu'un coup de pouce administratif
James Blackham, fondateur et directeur général de Just Miles, une start-up qui revendique le titre de toute première assurance pay per mile, a ainsi pu tirer parti des ressources de l’Innovation Hub, destinée à prodiguer conseils aux jeunes pousses de la finance et de l’assurance dans le cadre du Project Innovate : «On s’est d’abord réunis autour d’une table avec les personnes du hub afin de comprendre l’environnement réglementaire » explique James Blakham, « l’équipe nous a aidés par la suite à réaliser notre demande d’autorisation ». Mais pour le professionnel, la relation à la FCA va au-delà du simple coup de pouce administratif : « Bien souvent, quand nous parlons à des assureurs qui se montrent intéressés par notre modèle commercial, ils finissent par nous demander ce qu’en pense le régulateur. Et le fait d’avoir le soutien de la FCA apporte une caution importante à notre projet ».
Le rôle clé du régulateur
Au-delà des conseils, le régulateur a également développer une « regulatory sandbox », une initiative permettant aux jeunes pousses de tester leurs produits auprès du public sur une période restreinte et à petite échelle. A cette fin, les entreprises concernées se voient octroyées une licence limitée : « Il ne s’agit pas du tout d’une initiative déréglementée » explique Tasneem Sharafally, responsable d’équipe sur les questions de politique et d’engagement au sein de l’Innovation Hub, « ces entreprises sont soumises à un contrôle de supervision et doivent nous rapporter très régulièrement. Elles ne reçoivent pas davantage de financement : nous ne sommes pas un accélérateur ». La Regulatory Sandbox en est aujourd’hui à sa deuxième cohorte de jeunes pousses. Lors de la première cohorte, 69 candidatures de sociétés de la fintech et de l’assurtech avaient été reçues. 24 avaient été sélectionnées. Pour la deuxième série, 79 candidatures sont actuellement à l’étude.
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