Inondations : les premières estimations des assureurs dommages
Pour Covéa, cet épisode devrait être équivalent, en volumétrie, à celui du printemps 2016, estime son PDG Thierry Derez.

Depuis le mois de mai, des pluies record, des chutes de grêle et la foudre s’abattent sur la France, entraînant crues, coulées de boues et inondations. Morlaix (Bretagne), Breteuil (Eure), mais aussi Paris, Montpellier, Chateaubriand (Loire-Atlantique) : dans tout l’Hexagone, des communes subissent des dégâts importants.
Les assureurs dommages sont mobilisés pour prévenir et accompagner leurs sinistrés. Le groupe Matmut, qui mutualise ses plateformes de gestion en région pour faire face à des pics de sinistralité climatique, indique avoir reçu à ce jour 6000 déclarations de sinistres, dont deux tiers concernant des contrats assurance habitation.
La Maif, où la cellule de crise Pégase a été activée, avait enregistré, au lundi 11 juin, 13 632 dossiers. Les départements les plus touchés sont la Gironde, avec 2263 dossiers (73% habitation – 26% auto), les Vosges 1130 (27% habitation – 73% auto), la Charente-Maritime 541 (59% habitation – 40% auto) et le Nord 354 (97% habitation – 3% auto).
De son côté, le PDG de Covéa Thierry Derez s’attend à 35 000 à 40 000 sinistres, soit une « volumétrie comparable à celle des inondations du printemps 2016 », pour un coût brut (sans réassurance) estimé à 70 à 80 M€. Rappelons que la crue de la Seine et du bassin de la Loire avait généré, au total, 1,4 Md€ de dégâts pour 182.000 sinistres déclarés auprès des assureurs français.
Réforme du régime cat' nat'
Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a annoncé la tenue d’une commission interministérielle le 19 juin afin de décider de la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. Dès lors, pour les communes concernées, l’indemnisation des sinistrés se fera dans le cadre du régime public de catastrophes naturelles. Un régime que le gouvernement a entrepris de faire évoluer. Des propositions seront soumises à consultation au second semestre en vue d’une réforme législative courant 2019, a annoncé récemment la Direction Générale du Trésor.
« Nous sommes en phase avec la Fédération française de l’assurance (FFA) concernant la réforme du régime de catastrophes naturelles. Celui-ci fonctionne bien mais il demande des ajustements comme la prise en charge des frais de relogement, par exemple, et davantage d’efforts en matière de prévention », a réagi lors de la présentation des résultats annuels Paul Esmein, directeur général de l’offre et du service client de Covéa.
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