Résultats trimestriels 2015 : Scor prêt à basculer dans l'ère Solvabilité 2
Le réassureur français a dégagé de bonnes performances sur les neuf premiers mois de l’exercice 2015 avec un résultat net de 492 M€, soit une hausse de 30,5% pour un niveau de primes proche des 10 Md€, en hausse de 19,3% à taux de change courants et 5,8% à taux de change constants. Le groupe, dont le modèle interne a été approuvé par l’ACPR, se dit prêt à basculer dans un environnement Solvabilité 2 au 1er janvier.

A 54 jours de l’entrée en vigueur de Solvabilité 2, les trois voyants stratégiques de Scor - croissance, rentabilité, solvabilité - sont au vert. Au troisième trimestre 2015, le groupe dirigé par Denis Kessler a publié un résultat net de 492 M€, en progression de près de 30,5% pour des primes brutes émises de 9 996 M€, en hausse de 19,3% à taux de change courants et 5,8% à taux de change constants. « En tant que groupe global, où les Etats-Unis constituent notre premier marché, nous avons bénéficié de l’appréciation du dollar sur la période », rappelle Denis Kessler dont le groupe réalise désormais l’essentiel de ses encaissements et actifs en dollars américains et livre sterling.
Les fonds propres augmentent de 6,5% au cours des neuf premiers mois pour atteindre 6 104 M€ au 30 septembre, après le versement de 260 M€ de dividendes en mai dernier tandis que les actifs ont dégagé un rendement de 3,1% (+0,2 point par rapport à la même période l’an dernier). Les bonnes performances ont notamment été encouragées par la réalisation de 145 M€ de plus-values sur la période, provenant principalement du portefeuille actions et, dans une moindre mesure, du portefeuille obligataire.
Dans la trajectoire du plan « Optimal Dynamics »
Le cinquième réassureur mondial affiche des résultats en ligne avec les objectifs de son plan stratégique à trois ans (qui s’achèvera fin 2016) « Optimal Dynamics ». Le rendement des fonds propres annualisé (ROE) atteint 11,1 % ou 1 104 points de base au-dessus du taux sans risque. Autre indicateur clé : le ratio de solvabilité est estimé à 208% du capital de solvabilité requis (SCR) à la fin du troisième trimestre 2015, soit dans l’objectif fixé entre 185 et 220% du SCR.
Le groupe indique avoir été informé de l’intention de l’ACPR d’approuver son modèle interne. « C’est le fruit d’un travail long de 10 ans. Un peu plus de 20 000 pages documentées ont été présentées au régulateur. Au-delà de l’appréciation de la solvabilité, ce modèle interne, stochastique [reflet du caractère aléatoire des risques pris, NDLR] nous sera utile pour pricer nos contrats et traités, pour nos décisions d’allocations de capital et pour d’éventuelles acquisitions », précise Denis Kessler.
Une sinistralité catastrophes industrielles élevée
En dommages (44% de l’activité du groupe), Scor Global P&C enregistre une croissance des primes brutes émises de 18,4% à taux de change courants et 5,9% à taux de change constants à 4 356 M€ au 30 septembre.
Au plan technique, le ratio combiné ressort à 90,8% marqué par une faible sinistralité en matière de catastrophes naturelles mais par un « nombre anormalement élevé de grands sinistres industriels aux deuxième et troisième trimestres 2015 ». Trois ont été recensés pour un montant cumulé de 116 M€ : un sinistre dans le domaine de l'énergie offshore pour un montant de 56 M€ net avant impôt, l’explosion dans le port de Tianjin pour 32 M€ net avant impôt ainsi qu'un sinistre dans le domaine de l'énergie onshore d'un montant de 28 M€ net avant impôt.
La vie dopée par l’Asie-Pacifique
En vie, Scor Global Life a dégagé un volume de primes de 5 641 M€, soit une augmentation de 19,9% à taux de change courants et 5,8% à taux de change constants. Sur la période, l’activité a notamment été soutenue par la croissance de la branche protection en Australie et en Asie et à l'augmentation des primes de longévité. En Inde, le groupe, qui intervient sur ce marché en offshore depuis Singapour, indique travailler au dépôt d’une demande de licence pour opérer directement depuis le pays.
La marge technique ressort à 7,2%, soit au-dessus de l'hypothèse d’« Optimal Dynamics » de 7%.
Confiance sur la croissance à fin 2015
« Les deux moteurs opérationnels vie et non vie tournent de manière satisfaisante. La croissance est la résultante de nos objectifs de rentabilité et de solvabilité », a souligné Denis Kessler qui prévoit un encaissement à fin 2015 de près de 13,4 Md€, dont plus de 5,6 Md€ en dommages. De quoi conforter sa 5e place mondiale.
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