Supervision : la Banque d’Angleterre promet un surcroit de clarté
Un rapport publié le 19 mars 2017 par l'organisme chargé d’évaluer le travail de la Banque d’Angleterre met en évidence un manque d’informations en matière de protection des assurés.
STÉPHANIE SALTI, À LONDRES

La supervision de l’assurance par la Banque centrale d’Angleterre serait à l’heure actuelle une « affaire en suspens ». C’est en effet ce qu’a conclu l’Independent Evaluation Office (IEO), organisme chargé d’évaluer le travail de la Banque d’Angleterre, dans un rapport publié le 19 mars 2017. Sans remettre en cause le travail de la BoE, le rapport s’interroge néanmoins sur les limites d’intervention de la Banque Centrale de même que l’égalité de traitement des assurés. Lors d’un discours prononcé devant une salle comble à la London Business School, Sam Woods, directeur général de la PRA (Prudential Regulation Authority), a pris acte de ces commentaires en promettant une révision de l’approche de supervision de la BoE en matière d’assurance.
La Prudential Regulation Authority et la Financial Conduct Authority (FCA) doivent mieux coopérer...
D’ores et déjà, le directeur général a fait savoir que la mission du superviseur n’est pas d’aider uniformément l’ensemble des assurés, mais bien plutôt de concentrer ses ressources sur « ceux qui se trouvent dans des situations financières les plus délicates ». Le rapport a mis également en évidence la nécessité d’une meilleure coopération entre la Prudential Regulation Authority et la Financial Conduct Authority (FCA), toutes deux en charge de la supervision du secteur de l’assurance.
La faute à Solva 2
Le rapport reconnaît cependant que le travail de la banque centrale a été largement accaparée au cours de ces dernières années par la supervision de la mise en oeuvre de la directive Solvabilité 2. Pour Sam Woods, l’expérience a frisé « un certain degré d’indigestion ». « Lorsque nous avons été confronté aux conditions de marché en temps réel et aux réalités commerciales, certains aspects du régime se sont révélés insuffisants » a-t-il souligné. Pour autant, le régulateur n’anticipe pas de modifications en profondeur de la directive dans un environnement post-Brexit. Des ajustements pourraient néanmoins être apportés.
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