Formations initialesTECHNICITÉ Quand la cible clientèle devient l'entreprise, le niveau de formation initiale se situe plutôt à bac + 5, même si, là aussi, les sociétés recherchent parfois des bac + 2. Une première expérience est en général exigée.PAS DE PROFIL TYPE CHEZ LES COURTIERS
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Formations initiales
TECHNICITÉ Quand la cible clientèle devient l'entreprise, le niveau de formation initiale se situe plutôt à bac + 5, même si, là aussi, les sociétés recherchent parfois des bac + 2. Une première expérience est en général exigée.
PAS DE PROFIL TYPE CHEZ LES COURTIERS
Courtier d'assurances recherche chargé de clientèle en assurances collectives. Vous avez entre 30 et 40 ans, une formation supérieure [bac + 3 minimum], cinq ans d'expérience en assurances collectives des entreprises " ; " Société de courtage en assurances de personnes recrute un chargé d'affaires. De formation bac + 4/5 ou équivalent, droit-économie option droit des assurances, vous bénéficiez d'une première expérience de deux ans dans une fonction similaire "... Les offres d'emploi parlent d'elles-mêmes ! Au sein des cabinets de courtage, il est bien difficile de dresser le profil type du chargé de clientèle. Logique. On ne lui demandera pas la même formation s'il est responsable de grands comptes (des entreprises de plus de 500 personnes) ou, au contraire, d'un portefeuille de travailleurs non salariés. De même, s'il est spécialisé en assurances de personnes, en IARD ou producteur en réassurance, il n'aura pas les mêmes compétences. Les courtiers, il est vrai, recrutent peu de jeunes diplômés, fraîchement sortis de l'université ou des écoles pour des postes de commerciaux (d'une société à l'autre, on les appelle consultants, chargés de clientèle, chargés d'affaires ou, plus simplement producteurs). Tous ceux que nous avons interrogés insistent, en effet, sur la nécessité d'une première expérience professionnelle. Michel Marchand, directeur général adjoint de Siaci, affirme par exemple qu'il n'attache pas une grande importance à la formation initiale puisqu'il ne recrute que des professionnels reconnus dans leur métier. Chez Diot, on n'a pas non plus la culture du diplôme. L'accent étant plutôt mis sur la promotion interne. Toutefois, en insistant bien, on distingue trois familles de diplômes : les formations courtes, les diplômes des écoles supérieures de commerce et les troisièmes cycles universitaires. Décidément, le BTS action commerciale et le DUT techniques de commercialisation ont vraiment la cote auprès des recruteurs. France assurance courtage (groupe Generali) n'hésite pas à les recruter pour des postes de chargés de clientèle en assurances collectives. Leur mission est de proposer des solutions en matière de prévoyance et de complémentaire santé. Gilles Saunier, directeur commercial de France assurance courtage, reconnaît toutefois que ces commerciaux bénéficient d'un investissement en formation continue de près de 5 % de la masse salariale ! Mais celui-ci recrute aussi des diplômés des écoles de commerce, principalement des ESC. Une formation reconnue également chez Aon ou Diot. " Ce type de diplôme apporte une ouverture différente par rapport aux formations purement juridiques. Mon seul souci est qu'il faut les former de A à Z ", observe Chantal Mangenot, DRH de Diot. Un investissement que la société est prête à réaliser si ces diplômés ont un tempérament de " chasseur " et se montrent capables de " ramener " des affaires. De toute façon, une jeune recrue, avant de démarrer en production, travaillera pendant au moins deux ans à la gestion de contrat. " Un apprentissage nécessaire avant de devenir chargé de clientèle ", prévient Chantal Mangenot. Certaines sociétés fixent la barre encore plus haut. Logique. Chez Mercer, les consultants ont pour interlocuteurs des directeurs financiers et des DRH. Leurs missions consistent à analyser les besoins des entreprises en termes d'épargne, de retraite et de prévoyance. À charge pour eux d'établir un état des lieux permettant de déterminer un comportement type en matière de dépenses de santé. Une fois les spécificités de l'entreprise établies, le consultant étudie les offres des compagnies et sélectionne celles qui correspondent le mieux aux besoins identifiés. Il devra accompagner le DRH dans la phase de négociation avec les partenaires sociaux et d'information du comité d'entreprise. Le suivi du contrat (recherche de solution si telle ou telle ligne du contrat s'avère inadéquate), mais aussi des évolutions législatives et réglementaires font également partie des attributions du consultant. On l'aura compris, son profil ne revêt pas uniquement une dimension commerciale : " Sa valeur ajoutée réside dans son rôle de conseil ", résume Patricia Ballot, DRH de Mercer. Un profil recruté auprès des grandes écoles de commerce, notamment l'Essec qui délivre un Mastère assurance-finance. Ouvert à des étudiants de niveau bac + 5, de formation scientifique, d'économie ou de gestion, ce troisième cycle, qui dure un an, s'articule autour de la formation générale à l'entreprise, la finance microéconomique, la gestion des risques, les techniques actuarielles.
Les stats' pour entrer en deuxième année de l'Essec
L'école de commerce a également établi un partenariat avec l'Isup, permettant aux diplômés de l'Institut de statistique de Paris d'obtenir des équivalences pour intégrer directement la deuxième année de l'Essec. Des diplômés qui représentent le nec plus ultra pour Patricia Ballot. Ces profils ont aussi toutes les chances d'entrer chez Aon par la grande porte au même titre que les diplômés de HEC ou de l'ESC Paris pour des postes de chargés de clientèle en IARD (notamment pour l'assurance crédit). L'Enass, l'unique école de commerce et de gestion spécialisée en assurance, n'est pas en reste. Elle délivre un diplôme de niveau bac + 5. La formation est ouverte aux titulaires d'un bac + 2 et se déroule sur trois ans. Les deux premières années sont consacrées à la maîtrise des éléments fondamentaux de l'assurance et de la gestion des entreprises, tandis que la dernière est une spécialisation aux techniques d'assurance. Des diplômés qui, chez Mercer, commenceront à des fonctions de technico-commercial, chargés notamment de la préparation des dossiers et des appels d'offres. Enfin, nombreux sont les troisièmes cycles universitaires qui n'ont plus rien à prouver tant ils sont reconnus auprès des professionnels. Impossible d'en établir la liste complète. Citons toutefois : le DESS droit des assurances proposé par Bordeaux-IV, Caen, Lille-II, Lyon-III et Paris-XII, qui peut conduire à des postes de chargés de clientèle spécialisés en RC ; le DESS assurances préparé par la Sorbonne (université de Paris-I) et par Assas (Paris-II) ; le DESS techniques de l'assurance et management des risques de Dauphine (Paris-IX) ; le DESS banque, finance et assurance de Nanterre (Paris-X) ; le DESS droit et économie de l'assurance de l'université Toulouse-I, le DESS assurance et bancassurance de l'université du Maine.
POUR ALLER PLUS LOIN
La liste complète des formations et les coordonnées des établissements qui délivrent ces diplômes figurent dans " Le Guide de L'Étudiant ", " Les métiers de l'assurance ", édition 2001.
TÉMOIGNAGE
François-Xavier Le Menn, fondé de pouvoir au groupe Molitor
" DOUBLE FORMATION POUR ÉLARGIR MON HORIZON "
Rattaché à la direction générale d'un cabinet de courtage de taille moyenne, la fonction de François-Xavier Le Menn recouvre deux aspects. D'une part, il est chargé de mettre en oeuvre les orientations stratégiques. Véritable interface entre la direction et les services, il coordonne notamment les études de faisabilité. D'autre part, il intervient auprès de grands comptes. Le groupe Molitor ne se contente pas de fournir des solutions d'assurances aux entreprises. Il leur propose également une offre globale de services destinés à faciliter la vie des salariés, à diminuer par exemple le temps de gestion du sinistre. Dans ce contexte, François-Xavier Le Menn a pour mission de traduire les besoins en solution concrète. Sa fonction recouvre donc tout à la fois des aspects organisationnels, financiers et commerciaux. Sa formation l'y a bien préparé. D'abord, sa maîtrise des sciences et techniques comptables et financières, puis le diplôme d'études supérieures comptables et financières. Un titre qu'il prépare parallèlement au DESS banque, finance et assurance de Paris-X Nanterre. " Cette dernière formation m'a permis de passer d'une culture grand public de l'assurance à une connaissance approfondie du secteur. Par ailleurs, ce DESS m'a apporté une sensibilisation commerciale. Une dimension que je n'avais pas abordée au cours de mes études comptables et financières ", explique le fondé de pouvoir.
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