Bienvenue en Europe !

Ça y est ! Depuis le 2 juillet, date à laquelle les 28 se sont enfin entendus sur un casting, on connaît celles et ceux qui devraient diriger l’Union européenne pour les cinq prochaines années. L’emploi du conditionnel est de rigueur puisque, formellement, il revient au Parlement européen de valider le choix des chefs d’État et de gouvernement et d’élire l’Allemande Ursula von der Leyen en tant que présidente de la Commission. À elle de convaincre les eurodéputés, ce qui n’est pas une mince affaire puisqu’elle n’est pas une spitzenkandidat, à savoir une tête de liste d’un parti politique, et qu’elle est issue du parti social-démocrate allemand, arrivé deuxième derrière la coalition CDU-CSU. Bienvenue en Europe !
Il faudra aussi qu’Ursula von der Leyen fasse valider par les parlementaires son collège de commissaires qui compte 28 membres. L’un d’eux sera plus particulièrement en charge de la stabilité financière, de l’Union des marchés de capitaux, et des services financiers. Et donc, de l’assurance. Un poste occupé actuellement par le Letton Valdis Dombrovskis et avant lui, de 2014 à 2016, par le Britannique Jonathan Hill. Las, européen convaincu, ce dernier avait démissionné après que les sujets de Sa Très Gracieuse Majesté eurent choisi de se retirer de l’UE. Bienvenue en Europe !
Un Brexit dont nos voisins britanniques auront bientôt un avant-goût (amer) si aucun accord n’est trouvé entre Bruxelles et Londres. Un cas de figure pas si improbable. Dans un entretien accordé à l’Insurance Post, qui appartient au même groupe que L’Argus, Dominic Clayden, patron du Motor Insurers’Bureau (MIB), l’équivalent outre-Manche de notre FGAO, précise qu’en cas de hard Brexit, les règles qui prévalaient jusqu’ici deviendront caduques pour les Britanniques victimes d’accidents de la route causés par des conducteurs non assurés ou non-identifiés. Si le MIB a conclu des accords bilatéraux avec quelques pays membres, nothing at all avec la France, en revanche. Autrement dit, un vacancier anglais impliqué chez nous dans un accrochage avec un conducteur non-couvert par une assurance ou, pire, qui prendrait la poudre d’escampette, n’aurait droit à… rien. Comme le reconnaît Dominic Clayden, il ne pourra se retourner ni contre le fonds de garantie français, ni contre son homologue britannique. Rappelons qu’au sein de l’Union, ce sont les touristes britanniques qui se rendent le plus dans l’Hexagone, devant les Allemands et les Belges. Bienvenue en Europe !
Base des organismes d'assurance
AbonnésRetrouvez les informations complètes, les risques couverts et les dirigeants de plus de 850 organismes d’assurance
Je consulte la base