La montée en puissance des risk-managers polyvalents
Le baromètre 2015 du risk-management, réalisé par l'Amrae (association pour le management des risques et des assurances de l'entreprise) et le cabinet d'audit PWC, montre une diminution des risk managers exclusivement concentrés sur les assurances et la prévention (de 42% en 2013 à 31% en 2015) au profit des profils plus polyvalents qui gèrent les contrats d'assurance mais aussi les risques globaux de l'entreprises.
Haude-Marie Thomas

A quelques jours du forum de la Ferma, la fédération des associations européennes en risk management (du 4 au 7 octobre à Venise), la fonction de risk manager fait l'objet de toutes les attentions. Aiinsi, au moment où Ace European Group présentait son étude mondiale sur le développement du rôle du risk manager, l'Amrae, l'association pour le management des risques et des assurances de l'entreprise, dressait un portrait exhaustif des missions du risk manager en France. La tendance de fond que ce baromètre 2015 confirme est la plus grande polyvalence des risk managers qui sont de plus en plus nombreux à gérer globalement les risques de l'entreprises et non pas seulement les risques assurables.Cependant, il reste encore de nombreux leviers pour étendre les missions du risk manager. Ainsi, 79% des personnes interrogées par le cabinet d'audit PWC pour l'Amrae afffirme ne gérer que les assurances IARD.
Le cabinet PWC a également noté que les risk managers commençaient tout juste à s'intéresser aux plans de continuité d'activité (PCA): 23% des personnes interrogées gèrent le plan de contiinuité d'activité (PCA) de leur entreprise.. « C'est un angle sur lequel le risk manager peut faire progresser son expertise », a ainsi commenté Bénédicte Huot de Luze, déléguée générale de l'Amrae.Sur le plan de la gestion de crise toujours, 8% déclarent être leader de la cellule de crise et 27% en être membre.
Le risque de fraude: une preoccupation qui gagne du terrain
Les Risk Managers interviennent, comme en 2013, sur une large palette de risques:
- opérationnel (80% contre 69% en 2013),
- fraude (75% contre 73% en 2013),
- environnement (70% contre 73% en 2013),
- sûrete/sécurite (70% contre 67% en 2013).
Les risques fournisseurs arrivent juste après (67%). En revanche, les risques pays /politiques, grande préoccupation des précédents baromètres - ils étaient ainsi en 3e position avec 71% du panel en 2013 - ne sont cités que par 58% des sondés. « Il est possible que ce risque soit passé dans les fonctions d'autres acteurs au sein de l'entreprise, analyse François Malan, vice-président de l'Amrae. Il est également probable que cette évolution soit liée au fait que ce risque émergent est désormais mieux structuré et ne nécessite plus que le risk manager lui consacre autant de temps que ces dernières années. Le palmarès des préoccupations des risk managers est lié de près à la maturation des risques. »
Enfin, plus de 60% des risks managers participent sans être pilotes à la gestion des risques RH, cybersécurité et fraude.
Le quotidien du risk manager 2015
Du côté du financement des risques, les risk managers sont impliqués à 62% dans l'organisation des relations avec les prestataires, courtiers et assureurs, à 60% dans la négociation des contrats d'assurance puis la gestion et le déploiement des couvertures, à 49% dans la création et l'administration d'une captive et à 32% dans le recensement des solutions de financement des risques.
En cas de sinistre; 79% des répondants organisent la gestion avec les partenaires, courtiers, assureurs, experts, voire réassureurs, 72% qualifient les événements pour déterminer les assurances susceptibles de les couvrir et les éventuelles responsabilités, et 47% déclarent valider le retour à la normale des activités.
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