Baromètre France 2025 : Les Français placent le défi climatique parmi leurs principales préoccupations
Depuis octobre 2021, dans un contexte de pré-campagne présidentielle dont les thèmes peinent à rencontrer les attentes immédiates, une série d’enquêtes thématiques analyse à plus longs termes les défis que devra relever la France à l’horizon de 2025. Les trois premiers volets, consacrés à la santé post pandémie, à l’urgence climatique et à la mobilité durable, font tous le constat d’un enjeu environnemental omniprésent.

Avec le Baromètre France 2025, Generali ‒ en partenariat avec Viavoice et Radio Classique ‒ s’est mis, depuis octobre 2021, à l’écoute des aspirations des Français. Une initiative dans la droite ligne du métier d’assureur qui s’inscrit dans le temps long pour anticiper et mieux prévenir les facteurs de risques individuels et collectifs. En janvier 2022, trois des cinq vagues de sondages thématiques ont déjà été publiées pour tracer un panorama des préoccupations inscrites dans l’opinion publique française pour les 3 années à venir. Si l’urgence climatique y apparaît durablement ancrée dans les esprits, les solutions concrètes peinent pourtant encore à remporter une large adhésion.
L’espace médiatique à réaligner avec les préoccupations
Sur fond de pessimisme avec 65 % des Français « inquiets » face à la perspective de la France de 2025, les enjeux environnementaux s’imposent au cœur des grands sujets qui préoccupent. Dans le top 3 des enjeux prioritaires avec le pouvoir d’achat et la santé, l’environnement est ainsi cité comme une priorité absolue devant l’éducation et la sécurité, reléguant l’immigration en 6e position.
Une prise de conscience écologique acquise… sauf dans la campagne présidentielle
Une réalité s’impose : 77 % de la population a conscience du dérèglement climatique et pense qu’il doit constituer une priorité absolue. De façon corrélée, 73 % jugent que la préservation de la biodiversité constitue une autre priorité majeure. La prise de conscience est avérée mais s’exprime d’abord sous forme de crainte : en matière de santé par exemple, 60 % des Français pensent que la dégradation de l’environnement aura des effets négatifs sur leur santé personnelle, une perception particulièrement affirmée chez les 25-34 ans et les cadres. De ce fait, 35 % sont en faveur d’une maîtrise accrue des risques environnementaux, en particulier la réduction de l’exposition de la population aux pollutions extérieures et aux substances nocives pour la santé.
Dans le même temps, les propositions politiques dans le cadre de la campagne présidentielle sont perçues comme non pertinentes par les Français : 71 % considèrent qu’elle n’apporte pas de bonnes idées pour préparer la France aux grands défis auxquels le pays doit faire face. Une crise de la « représentativité des préoccupations » confrontée à l’absence de réponse politique audible.
Agir sans impacter le quotidien, l’impossible défi ?
Pour renforcer le passage à l’acte, les Français attendent davantage d’investissements de la part des États et des entreprises pour inciter à des comportements vertueux sans pour autant accepter une rupture radicale de leur mode de vie.
Ainsi, 4 mesures sont majoritairement soutenues par les Français pour concrétiser des solutions : aider les entreprises pour l’innovation en faveur du climat (73 %), développer des plans d’investissement massifs pour les énergies renouvelables (72 %), augmenter la taxe carbone pour les entreprises (62 %) et affirmer le soutien au nucléaire en tant qu’énergie faiblement émettrice de CO2 (60 %). Les autres points d’attention cités sont : la lutte contre la pollution des eaux, les produits chimiques dans le quotidien et les émissions de CO2.
En revanche, les réticences sont marquées dès lors qu’il s’agit de solutions avec un impact dans la vie de chacun au quotidien. Les Français sont à 41 % opposés à des contraintes sur les comportements non écologiques et à 61 % contre la décroissance économique surtout si cela doit réduire leur pouvoir d'achat.
Pourtant, sous la pression du contexte sanitaire, la moitié des Français se déclare incitée à utiliser des moyens de transports plus respectueux de l’environnement (voitures électriques, vélo, marche à pied…) tout en réclamant des moyens de transports « moins chers ».
Ces tendances nous montrent que la lutte contre le dérèglement climatique ne pourra pas s’affranchir de la prise en considération des enjeux économiques à tous les niveaux de la société. Elle devra également parvenir à résoudre l’équation entre des Français conscients et inquiets des risques environnementaux mais pas toujours conciliants pour changer certains modes de vie qui impactent pourtant la planète.
Étude réalisée par Viavoice pour Generali et Radio Classique avec le Global Center For The Future (GCF). Interviews réalisées en ligne, du 17 au 22 septembre 2021 (première édition « Se soigner en 2025), du 12 au 15 octobre 2021 (deuxième édition « Vivre et agir à l’heure de l’urgence climatique ») et du 22 au 27 décembre 2021 (troisième édition « Les nouvelles mobilités »), auprès d'un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus, résidant en France métropolitaine. Représentativité assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession de l’interviewé, région et catégorie d’agglomération.
Contenu proposé par Generali.
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