CSCA : les exigences du Sycarif pourraient faire capoter la fusion des syndicats
Alors que l'avenir de la nouvelle CSCA est entre les mains du Sycarif, le syndicat des courtiers d'assurance et de réassurance d'Ile-de-France a fait pour la première fois entendre sa voix via un communiqué envoyé à la presse.

Se disant toujours pleinement participatif dans le projet de fusion, le Sycarif estime néanmoins que les conditions soumises par ses soins auprès du Conseil national de la chambre ne sont, pour l'heure, toujours pas respectées. Et c'est bien là que le bât blesse.
Le Sycarif met en effet en avant, dans le cadre de cette récente communication, «l'impérieuse nécessité de professionnaliser la gouvernance de la CSCA, de consolider et simplifier l’organisation juridique proposée, d’identifier les objectifs et de renforcer ses moyens humains et financiers». Alors que l'on pensait ce travail de simplification terminé, cette position du syndicat d'Ile-de-France provoque une certaine incompréhension au niveau des autres structures adhérentes de la chambre syndicale, d’autant que le communiqué ajoute que «les courtiers n’ont rien à attendre d’un projet qui, demain comme aujourd’hui, ne transfèrera à la CSCA que des ressources financières insuffisantes et n’adaptera pas sa gouvernance aux enjeux vitaux imposés par un environnement plus exigeant». Un enjeu financier qui concernerait notamment la répartition des reversements de cotisations.
Le calendrier au centre des débats
Selon nos informations, ces conditions sont actuellement à l'étude auprès des autres syndicats membres. Les représentants de la chambre syndicale devraient formuler une réponse au Sycarif quant à la validation ou non de toutes ou partie de ces conditions, et ce dès le début de la semaine prochaine. Un délai, si le dialogue aboutit, qui permettrait au syndicat parisien de convoquer son assemblée générale extraordinaire permettant d’entériner le projet de fusion avant le 31 décembre 2014.
Mais, de toute évidence, le Sycarif n'entend pas se faire dicter de tempo. «Aucun calendrier ne doit s’imposer lorsqu’il s’agit d'aborder dans les conditions les plus favorables les combats professionnels d’aujourd’hui et de demain», conclut le syndicat. Mais, de la tenue de ce calendrier dépend aussi la validité du projet pour 2015. En effet, si le projet d'union syndicale n'est pas entériné avant le 31 décembre prochain, toutes les assemblées générales extraordinaires qui ont eu lieu en 2014 seront caduques et devront une nouvelle fois être convoquées par chaque syndicat membre. Un retournement qui pourrait exaspérer certains «pro-union» et avoir comme conséquence de faire échouer tout simplement la mise en place de l'union syndicale, projet actionné il y a déjà quatre ans.
«Personnellement je crois que c'est un projet mal engagé, qui fait fi de certaines oppositions et qui par ailleurs a perdu sa logique à force de concessions. Nous arrivons au constat qu'il n'aboutira sans doute pas. Mais ce n'est ni la faute de l'actuel président de la CSCA, qui gère au mieux l'héritage, ni de tel ou tel syndicat. Les désaccords entre le Sycarif et d'autres syndicats ne sont pas à mettre au débit des uns plus que des autres», commente Robert Leblanc, PDG d'Aon France et surtout cofondateur en 2006 de la Chambre syndicale.
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