Manuel Valls sollicite l'avis des assureurs
Alexis Merkling, pour la FFSA, Serge Morelli, de l'association Club 14, et Patrick Jacquot, PDG de l'Assurance mutuelle des motards et président de Gema prévention, ont pris place au Conseil national de la sécurité routière.
Pour des assureurs qui ont parfois du mal à se faire entendre par le gouvernement, la remise en service d'un organe oeuvrant sur les questions touchant à la sécurité routière est plutôt une bonne nouvelle. La première réunion du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) a eu lieu le 27 novembre sous l'égide du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Éteint depuis 2008 à l'initiative de Nicolas Sarkozy, le CNSR devrait « réconcilier les Français avec la sécurité routière », selon les mots de Manuel Valls, et, surtout, recueillir les échos du terrain pour envisager des mesures concrètes.
Parmi les élus, associations, entreprises et administrations, siégeront des acteurs de l'assurance : Alexis Merkling, pour la FFSA, Serge Morelli, de l'association Club 14, et Patrick Jacquot, président-directeur général de l'Assurance mutuelle des motards et président de Gema prévention.
Un signe encourageant
« Nous nous connaissons tous, même si nous n'avons pas toujours les mêmes points de vue. Près de trente personnes ont pris la parole lors de l'installation du conseil, et l'on sentait une véritable écoute de la part des élus », témoigne Patrick Jacquot. Le fait que le conseil soit présidé par le député PS du Bas-Rhin Armand Jung, qui avait mené en 2011 une mission d'information parlementaire sur l'analyse des causes des accidents de la circulation, est perçu comme un gage de bonne volonté.
« La prochaine rencontre est prévue au printemps 2013, échéance à laquelle les commissions devront apporter leurs premiers éléments de réflexion », précise Serge Morelli. Parmi les objectifs qui ont été fixés au CNSR, figure la réduction du nombre de morts sur les routes chaque année à moins de 2 000 à la fin de 2020. Les jeunes et les usagers des deux-roues feront l'objet d'une attention particulière. Un terrain que les membres du conseil issus de l'assurance connaissent bien, pour être déjà engagés depuis plusieurs années sur ces thématiques.
DANS LE BON SENS
En octobre 2012, la mortalité routière a baissé de 15,7%, ce qui se traduit par le fait que 296 personnes ont perdu la vie sur les routes de France, contre 351 en octobre 2011. Le nombre de personnes blessées (- 2,6%) tout comme celui des accidents corporels (- 1,5%) restent quasiment stables.
(Source : baromètre mensuel de la Sécurité routière.)
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