Mutualité : Le pourquoi d’un nouveau syndicat d’employeurs
L'Union des groupements des employeurs mutualistes (Ugem) a été remplacée par une organisation plus politique.

Le syndicat d’employeurs de la branche de la mutualité change d’identité. A l’issue d’une assemblée générale extraordinaire organisée le 9 mars dernier, les membres de l’Union des groupements des employeurs mutualistes (Ugem) ont décidé de modifier les statuts de l’organisation, ainsi que son nom. L’Ugem devient ainsi l’Anem, pour Association nationale des employeurs de la mutualité.
La dimension politique renforcée
« Cette proposition de modification procède d’un long travail engagé depuis le début de mon mandat en 2014 », explique Marc Tranchat, ex-président de l’Ugem, dans une lettre envoyée aux adhérents mutualistes, et dont l’Argus s’est procurée une copie. « Parmi les options à l’étude, celle finalement retenue consiste à maintenir l’organisation employeurs autonome, tout en renforçant la dimension politique des instances de gouvernance », précise-t-il.
Une nouvelle gouvernance
Cette démarche a ainsi été l’occasion de renouveler l’ensemble de la gouvernance du syndicat d’employeurs. Le conseil d’administration a été resserré (21 membres au lieu de 33 auparavant), tout comme le bureau (5 membres au lieu de 10). La composition du Conseil d’administration a été également revue : désormais 3 membres sont nommés par la FNMF et 18 membres sont élus par l’assemblée générale (12 membres exerçant des fonctions d’élus au sein des mutuelles et 6 membres exerçant des fonctions de direction au sein des mutuelles). A l’issue de cette assemblée générale extraordinaire, Marc Tranchat a décidé de passer la main à Marie-Pierre Le Breton (groupe Vyv, voir ci-dessous).
Maintenir la "souveraineté" de la branche
« L’enjeu majeur des prochaines années consistera à faire vivre une ambition pour la branche en la matérialisant par un corpus de règles. L’intérêt d’une telle démarche est évidente : permettre aux employeurs de la Mutualité de pérenniser le cadre paritaire de conception des normes qui les régissent », explique Marc Tranchat, dans sa lettre transmise aux adhérents mutualistes. Il ajoute : « A défaut, notre organisation d’employeurs serait conduite à participer au sein de plusieurs branches au dialogue social, aux côtés d’autres organisations d’employeurs ne partageant pas nécessairement nos valeurs. Cela compliquerait mécaniquement notre souveraineté, mais également les finances des mutuelles ». A noter qu’au cours des 4 dernières années, l’Ugem a conclu 16 accords de branche.
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