Négociations salariales : une avancée dans la branche retraite complémentaire et prévoyance
A l'issue d'une dernière séance de négociations sur les minima salariaux de la profession, les employeurs de la branche retraite complémentaire et prévoyance ont fait une nouvelle proposition aux organisations syndicales représentatives.

C’était en quelque sorte la réunion de la dernière chance. Le 13 avril dernier s’est tenue l’ultime séance de négociations sur les minima salariaux dans la branche retraite complémentaire et prévoyance. Une réunion au cours de laquelle les employeurs auraient proposé une revalorisation à la hauteur des attentes de plusieurs organisations syndicales représentatives.
Un débrayage de 2 heures
Petit rappel des faits : le 15 mars dernier, les cinq fédérations (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC) dans un tract commun appelaient l’ensemble des salariés de la branche à un arrêt de travail le jour même dans tous les groupes de protection sociale (GPS), et à un rassemblement devant le siège de l’Agirc-Arrco pour protester contre l’échec des négociations salariales. En effet, suite aux réunions de négociations du 31 janvier et du 14 février, l’association des employeurs de la branche Retraite complémentaire et prévoyance avait proposé de revaloriser les Rémunérations minimales mensuelles garanties (RMMG) des classes 1 et 2 de 2%, les classes 3 à 5 de 1%, et les classes 6 à 8 de 0,6%. « Néanmoins, cette proposition ne respecte pas notre convention collective. Les minima de branche sont normalement fixés avec une clause de garantie qui a un impact sur les salaires réels de tous les collaborateurs. Or, l’association des employeurs propose de porter à deux années le gel de l’application de cette clause de garantie de 85%, ce qui est inacceptable ! », s’emportait, alors, Isabelle Adeline, de la CFDT Protection sociale emploi travail (PSTE).
la clause de 85% appliquée
Depuis ce débrayage, l’Association des employeurs de la branche a toutefois revu sa copie. La proposition des employeurs du 13 avril s’élève désormais à 2,02 % d’augmentation pour les RMMG des classes 1 et 2, et à 0,6% pour les autres RMMG et autres classes. « Et tout cela, avec effet rétroactif au 1er janvier 2017 et surtout avec application de la clause garantie de 85% sur les salaires réels, dans le respect de notre convention collective », précise Isabelle Adeline. Autrement dit, les salariés dont les rémunérations sont au-dessus des minima de branche continueront - grâce à la clause de garantie conventionnelle - à bénéficier automatiquement d’une revalorisation équivalente à 85% du taux négocié lors des RMMG, si leur salaire n’a pas évolué au cours de l’année.
La fin des années blanches
L’accord est à présent ouvert à signature jusqu’au 5 mai. « Officiellement, nous n’avons pas encore pris de décision sur la signature ou non de cet accord, puisque celui-ci sera soumis à nos instances fédérales. Mais cette proposition réamorce tout de même la pompe après trois années blanches de renégociation salariale dans la branche », conclut Isabelle Adeline, de la CFDT.
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