Tout le dossier Tout le dossier
-
Liquidation judiciaire confirmée pour Assor
-
En attente du jugement sur le courtier Assor
-
Le courtier Assor en liquidation judiciaire
-
Courtiers & CGPI
Assor France dépose le bilan auprès du tribunal de commerce de Paris
-
A la une
Assor France brandit l'éventualité d'un dépôt de bilan
-
Interviews exclusives
Thierry Lorente, Directeur général de Groupe Pasteur mutualité : « Notre plan stratégique à trois ans est basé sur l'autonomie »
-
Courtiers & CGPI
Assor : la situation se complique de plus en plus au tribunal de commerce de Paris
-
Charles Relecom (Swiss Life France) : « Comment Assor a pu poursuivre son activité sans avoir de contrôle ? »
-
Courtiers & CGPI
Exclusif : les dettes du courtier grossiste Assor inquiètent le marché de l'assurance
-
Assor : le plan de sauvegarde de l’emploi annulé
Exclusif : les dettes du courtier grossiste Assor inquiètent le marché de l'assurance

Le comité d’entreprise d’Assor a décidé d’exercer son droit d’alerte au vu de la situation financière et sociale délicate du courtier grossiste. Selon les comptes annuels 2011 de la société Assor SAS, que l’Argus de l’Assurance a pu se procurer, Assor se serait durant cet exercice davantage attaché à mettre en place un plan d’optimisation de ses charges d’exploitation, impliquant déjà une réduction significative de sa masse salariale, qu'à assainir une situation financière préoccupante.
Une dette fournisseurs de 30M€ en 2011
A fin 2011, sa dette globale s’élevait pour autant à 47M€, dont 30,6M€ correspondant uniquement à des dettes fournisseurs. Même si certaines créances venaient la compenser à hauteur de 28M€, force est de constater qu’il restait alors un besoin en fonds de roulement à financer de 19M€. Assor SAS ne disposait, parallèlement, que de 2,2 M€ de capitaux propres affichés au compteur.
Un autre élément est à noter : l’apparition en 2012, mais aussi en 2013, de certains assureurs dans la case « nantissements de fonds de commerce » (laissant à supposer que certains créanciers ont exigé des contreparties). Outre le fait qu’un fonds d’investissement (FCPR Precision Lending Fund I) soit référencé dans cette partie au greffe du tribunal de commerce de Paris, c’est bien la présence significative en tant que créanciers de deux grands assureurs IARD qui posent question quant à la solidité financière même d’Assor. Le montant total des créances engagées s’élèvent ainsi à 11,5M€, dont 5,5M€ portés par AXA France IARD et Allianz IARD.
Un recours impliquant un porteur de risques mutualiste
Selon plusieurs observateurs, la situation financière ne s'est pas assainie en 2012. Le courtier grossiste aurait été dépassé par l’ampleur des portefeuilles qu'il a repris en 2009 à Gras Savoye (assurance particulier) et en 2010 à Assurema. Selon certaines sources, ce nouveau volume d’affaires aurait provoqué des dysfonctionnements informatiques au niveau de la gestion même d’Assor, faisant naître des contentieux avec plusieurs de ses courtiers partenaires mais aussi du côté de ses porteurs de risques, notamment mutualistes. La direction générale d’Assor confirme, d'ailleurs, qu’un recours serait mené par un acteur de l’univers de la santé à l’encontre du courtier grossiste.
De plus, des associations de consommateurs sont en train de se créer afin, semble-t-il, d’entamer également des recours face au courtier grossiste. Selon une source proche du dossier, plusieurs réclamations seraient aussi remontées jusqu’aux oreilles de l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), qui n'a néanmoins pas voulu commenter ces informations. Enfin, le départ en catimini à la fin de l'exercice 2012, de sa directrice générale France Marie-Pierre Victori, pourtant nommée à ce poste depuis seulement six mois, laisse aussi perplexe le marché.
Pas d'opération de croissance externe en vue
Pour répondre aux craintes des syndicats et du marché, la direction générale d’Assor aurait adressé un document à la CSCA le 14 février dernier. L’objectif : désamorcer la situation en amont de la manifestation générale de défense de l'emploi dans le monde du courtage organisée par les fédérations syndicales FO, CGT et CFDT, et prévue le 26 février prochain aux portes de la chambre syndicale à Paris.
Dans ce document, la direction générale confirmerait avoir rencontré des difficultés économiques sur l’exercice 2012, difficultés notamment provoquées par « le changement de stratégie » d’un de ses fournisseurs. Stéphane Verdeil, président directeur général du courtier grossiste, évoquerait aussi dans ce document, avoir établi en « septembre 2012, un plan de gestion des risques », notamment psychosociaux, à destination des salariés, et « ne pas avoir l’intention de reporter la responsabilité » sur les instances syndicales. Au vu de la situation délicate actuelle, il préciserait également qu’il « n’y a pas d’acquisitions en cours » et qu’il n’y en a pas non plus de prévues.
SUR LE MÊME SUJET
Base des organismes d'assurance
AbonnésRetrouvez les informations complètes, les risques couverts et les dirigeants de plus de 850 organismes d’assurance
Je consulte la baseExclusif : les dettes du courtier grossiste Assor inquiètent le marché de l'assurance
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
RéagirPARCOURIR LE DOSSIER