Les dix premiers français font de la résistance en 2011
Alors que le dossier dédié aux courtiers millionnaires paraîtra le 11 mai, l'Argus de l'assurance dévoile en avant-première les résultats des dix premiers courtiers généralistes. Retour sur un exercice 2011 sous le signe de la croissance.
Huit des dix premiers courtiers français, ont connu une année de croissance en 2011. Tel est le premier constat qui se dégage de ce top 10 dédié aux structures généralistes. À l'instar du parisien Assu 2000, qui affiche une progression de 8% et gagne une place au classement par rapport à 2010, ceux qui se sont bien comportés ne sont autres que les entités régionales, Filhet Allard en tête. Fort d'une hausse de 18,6% en 2011, le président du directoire, Franck Allard, ambitionne encore de « dépasser les 12% de croissance organique en 2012 ».
Retour à la croissance pour Verspieren
Outre cette performance bordelaise, le groupe Verlingue à Quimper (+ 5,9%) et le cabinet nantais Bessé (+ 7%) font également mieux qu'en 2010. De son côté, le courtier nordiste Verspieren renoue avec la croissance. Après avoir enregistré une baisse de 1,6% en 2010, il affiche une hausse de 3% en 2011, portée notamment par une belle cam-pagne de croissance externe (acquisition du cabinet Branchet) et une percée, comme ses homologues régionaux, dans les grands risques. Les cabinets de courtage régionaux viennent ainsi batailler sur le terrain de leurs confrères parisiens.
Voyant arriver ces nouveaux entrants sur le marché des grands risques, ces derniers investissent le segment dédié aux entreprises de taille intermédiaire (ETI). De nouvelles affaires sur le middle market qui ont notamment permis à la filiale française d'Aon de renouer avec la croissance. Avec une hausse de 3% en 2011, le courtier retrouve son chiffre d'affaires de 2009, soit 290 M€. Pour sa part, Siaci Saint-Honoré continue sa percée, enregistrant une croissance significative de 6%.
« L'environnement économique et social en 2011 ne nous a pas permis de réaliser tous nos projets. Nous avons néanmoins réussi à conserver des affaires significatives et, surtout, réalisé des nouvelles affaires très importantes », précise Hervé Houdard, directeur général du courtier parisien.
Les deux premiers en recul
Chez Diot, 2011 a plutôt été « un exercice de consolidation des activités après les importantes acquisitions réalisées en 2010 », selon Jean Couturié, président du directoire, qui explique aussi ses 3% de croissance par la diversification de son portefeuille et par les bons résultats de son pôle régional et de ses activités spécialisées notamment dans le crédit et l'immobilier.
Ces performances affichées par la plupart des courtiers du top 10 ne sont néanmoins pas partagées par les deux premiers du classement, Gras Savoye et Marsh et Mc Lennan Companies. Gras Savoye, après une hausse de 2,9% en 2010, aurait déjà subi les impacts de la crise, avec une baisse de 1,3% en 2011. Le courtier international Marsh et Mc Lennan n'a, lui, pas confirmé sa croissance retrouvée en 2010 (+ 1%) et affiche une baisse de 4,8% en 2011. Pour autant sa structure dédiée à l'IARD, Marsh France, « est en hausse de 3,6% en 2011 », selon Stanislas Chapron, président de la filiale française, qui estime que « toutes ses activités sont en progression ».
FRANCK ALLARD président du directoire de Filhet Allard
« Toutes nos filiales sont en progression »
- Comment expliquez-vous votre progression de 18,63% en 2011 ?
Nous récoltons les fruits de nos investissements réalisés dans les années antérieures et durant lesquelles nous avons décidé d'homogénéiser notre portefeuille clients. D'autre part, toutes nos filiales sont en progression, de celle dédiée aux risques d'entreprises à AMV en passant par Filhet Allard crédit ou encore Filhet Allard maritime. Outre cette croissance organique, nous avons enregistré une opération de croissance externe, avec l'acquisition en avril 2011 du cabinet de courtage lyonnais D et P assurances.
- Avez-vous d'autres projets d'acquisition en 2012 ?
Notre progression devrait être encore à deux chiffres en 2012. Pour appuyer cette croissance, nous envisageons des acquisitions. Mais il ne faut pas se forcer à réaliser ce type d'opérations. Il faut y aller prudemment et voir si l'entreprise ciblée nous apporte de la valeur ajoutée en termes de maillage territoriale, de nouveaux marchés à exploiter et de qualité de collaborateurs.
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