Sécurité routière : le Premier ministre défend les 80 km/h
En pleine grogne des « gilets jaunes », Edouard Philippe livre un bilan « historique » du recul de la mortalité routière et défend la limitation très controversée à 80 km/h sur les routes secondaires.

C’est une mesure qui n’a cessé de faire débat depuis son annonce il y a un an tout juste. L’abaissement de la limitation de vitesse de 90 à 80 Km/h sur les routes secondaires sans séparateur central, entrée en vigueur le 1er juillet dernier, aurait même été un élément déclencheur de la grogne des « gilets jaunes » qui empoisonne le pays depuis près de deux mois.
Au sein même de l’exécutif, on commence à réfléchir à des « aménagements possibles » à cette mesure très controversée. « Est-ce qu’il faut tout arrêter ? Franchement, non… Est-ce qu’on peut faire quelque chose qui soit mieux accepté et plus intelligent ? Sans doute, oui», a ainsi déclaré le président Emmanuel Macron lors de l’ouverture du grand débat national le 15 janvier dernier, à Grand-Bourtheroulde (Eure).
116 vies épargnées depuis juillet
Son Premier ministre Edouard Philippe, tout en jugeant « légitime de discuter » de la mesure, a défendu ce lundi 28 janvier un premier bilan très positif de cette réduction de vitesse autorisée. « C’est une décision que nous savions impopulaire et elle s’est révélée impopulaire. Mais elle ne remet pas en cause la façon dont les Français se déplacent et elle produit des résultats ! », a-t-il déclaré. 116 vies auraient ainsi été épargnées sur le réseau concerné par la limitation de vitesse à 80 km/h depuis le 1er juillet 2018.
Mieux, le bilan annuel de la mortalité routière atteste de « résultats historiques », avec 3259 tués sur les routes en 2018, soit neuf de moins que le précédent record en 2013. Toujours pas convaincant pour l’association 40 millions d’automobilistes : « la mortalité routière était déjà largement orientée à la baisse une année avant l'entrée en vigueur des 80 km/h ».
Aménagements
Lors de l’introduction de la mesure, dont le but affiché est de sauver 300 vies par an, le gouvernement avait promis un premier bilan deux ans après son entrée en vigueur, soit le 1er janvier 2020. Dans le contexte actuel, pourra-t-il attendre pour tirer les premières conclusions ? Selon un sondage réalisé par Opinion Way pour LCI, 78 % des sondés se disent favorables à la suppression de cette limitation à 80 km/h. Parmi les pistes à l’étude, selon nos confrères du Parisien, l’exécutif pourrait laisser plus de marges de manœuvre aux présidents de départements afin qu’ils décident des ajustements à appliquer, tronçon par tronçon.
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