Jad Ariss : Le retour sur terre
En tant que secrétaire général, Jad Ariss a volé six ans durant dans les hautes sphères de la stratégie d'Axa France. À la direction des assurances IARD d'Axa entreprises, il veut renouer avec le terrain.
SABINE GERMAIN
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SABINE GERMAIN
Quand, à la mi-avril, Jad Ariss a quitté son poste de secrétaire général d'Axa France, ses collaborateurs lui ont remis la « coupe du développeur de talents ». Ce trophée est la seule touche personnelle de son nouveau bureau de directeur des assurances IARD d'Axa entreprises, situé juste à côté de celui de Christophe Doat, son prédécesseur, qui prendra sa retraite à la fin du mois.
Besoin de clients à conquérir, besoin de comptes à gérer
« Quel luxe de pouvoir bénéficier de deux mois et demi de transition ! », se félicite Jad Ariss, qui n'a pas vraiment l'intention de prendre le temps de musarder. Ses ambitions sont claires : sur un marché dont la croissance annuelle ne dépasse pas 3 % et où la guerre des prix fait rage, Axa entreprises doit conserver son rythme de croisière de 5 à 6 % de croissance par an.
Libanais d'origine (il est arrivé en France à 7 ans), Jad Ariss énonce ces chiffres avec une gourmandise toute orientale, trop heureux, après six ans passés au poste de secrétaire général d'Axa France, de retrouver des activités opérationnelles, « un compte d'exploitation à gérer, des clients à conquérir ». Cet aller-retour permanent entre la stratégie et le terrain est vital pour cet ancien consultant, qui a précisément quitté le cabinet de conseil McKinsey (où il a passé les huit premières années de sa carrière, au sortir de ses brillantes études) pour se frotter à la réalité de la vie des entreprises. C'était en 1995. Il a alors rejoint le groupe Axa pour construire l'entité dédiée aux grands risques IARD des entreprises (Axa Global Risks, devenue depuis Axa Corporate Solutions).
Bonne pioche : douze ans plus tard, il est toujours aussi heureux d'être dans ce groupe, « qui a su être à l'écoute de mes aspirations ». Inutile, en revanche, de lui demander comment il se voit évoluer au sein du groupe : Jad Ariss, qui s'est toujours interdit d'établir un plan de carrière, préfère se fier « à la Providence ».
Faire encore mieux que très bien
Directeur financier d'Axa Global Risks d'abord, puis directeur de la communication financière du groupe et, enfin, secrétaire général d'Axa France - où il a, à cette occasion, conseillé le comité de direction, notamment lors de la grande réorganisation du groupe, en 2002 - Jad Ariss aborde ses nouvelles fonctions avec beaucoup d'enthousiasme. « Je ne viens pas pour faire la révolution. C'est inutile, puisque je considère que mon équipe est la meilleure du marché : ses résultats, qui se situent bien au-dessus de la moyenne, le prouvent amplement ! Mais on peut encore améliorer la qualité de service et accélérer le délai de règlement des sinistres. »
Que les mille six cents collaborateurs de la direction IARD entreprises placés sous sa coupe se le tiennent pour dit : le « 72 heures chrono » ne sera pas uniquement un slogan. Ce fanatique d'opéra a bien l'intention de le mettre
en musique...
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