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Qualité de vie au travail : pourquoi l’assurance se penche dessus (Reavie 2018)
Dans un marché de l’assurance de personnes toujours plus homogénéisé, les enjeux autour de la santé au travail deviennent un facteur différenciant majeur. Illustrations.

« Investir sur la qualité de vie au travail, c’est osé, c’est risqué. Mais indispensable ! » Un nombre croissant d’organismes assureurs a pris au mot, ces dernières années, cette réponse de Martine Carlu, directrice du pôle santé bien vivre d’Inter Mutuelles Assistance (IMA), à une question sur le modèle économique des initiatives menées autour de la qualité de vie au travail (QVT) durant un atelier de Reavie 2018.
Le groupe mutualiste Aésio s’est ainsi associé avec l’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) – de même, notamment, que les groupes de protection sociale AG2R La Mondiale et Klésia. « Trois entreprises sur cinq ont constaté une hausse de leur taux d’absentéisme sur les cinq dernières années », illustre le directeur du développement d’Aésio Denis Fendt. Une démarche qui revêt selon lui plusieurs intérêts : naturellement, une maîtrise accrue de la sinistralité (surtout en prévoyance), mais aussi un argument commercial. L’homogénéisation des garanties en santé, entre l’ANI, les contrats responsables et le futur 100% Santé, n’y est pas étranger : « Lors des appels d’offres pour des grands comptes ou des branches, les décideurs sont de plus en plus attentifs sur ce sujet », constate-t-il.
Un sujet encore délicat en France
Dans un autre registre, Magaly Siméon et Mélissa Petit ont co-fondé la plateforme de services « Lily facilite la vie », officialisant par ailleurs à Reavie leur partenariat avec IMA. « On ne peut pas parler de QVT sans chercher à améliorer la vie personnelle des gens – sans compromettre toutefois leur intimité », prévient Magaly Siméon. La start-up a pour l’heure lancé trois univers, famille, domicile et aînés. Créée sans levée de fonds, Lily teste deux modèles économiques conjoints, B2B (au sein des accords d’entreprise) et B2C (abonnement mensuel à 2,99€).
Si la France tâtonne encore sur le sujet de la qualité de vie au travail, un pays a pris de l’avance et sert d’observatoire de bonnes pratiques : le Canada. « Pour un groupe comme Desjardins (NDLR : le plus grand groupe coopératif financier du pays), un dollar canadien investi permet d’en économiser trois ! », souligne le fondateur du cabinet Psya Jean-Marie Gobbi. En parallèle, ce dernier a d’ailleurs officialisé l’élargissement à l'Europe du partenariat actuel entre Psya et IMA.
Des chiffres, enfin, pour illustrer l’ampleur de l’intérêt potentiel des politiques visant à améliorer la qualité de vie au travail. L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EUOSHA) estime ainsi que le stress des travailleurs représente un coût économique de 136 milliards d’euros par an au niveau européen – dont 99 milliards sur la seule dépression – soit un coût moyen par salarié de 624€. Au niveau français, le groupe de protection sociale Apicil et Mozart Consulting ont récemment estimé à 98 milliards d’euros le coût du désengagement des salariés, soit 13 340 euros par salarié… Bref, des enjeux colossaux qui pourraient préfigurer, à terme, le rôle de l’assureur de demain.
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