Spécial Reavie 2020 : dépasser les incertitudes

Interrogés sur leurs préoccupations en ce début d’automne, les assureurs de personnes sont unanimes. Tous sont vent debout contre la volonté du gouvernement de taxer les organismes d’assurance maladie complémentaire (Ocam) au motif des économies qu’ils auraient engrangées durant le confinement.
« La santé sera bientôt plus taxée que le Nutella ! », dénonçait à juste titre Adrien Couret, directeur général du groupe Macif, sur Twitter le 4 septembre dernier. En assurance santé collective, ils s’alarment de l’accumulation des cotisations impayées et du coût de la portabilité (maintien gratuit des couvertures santé et prévoyance pour les salariés dont le contrat de travail a été rompu par l’entreprise) dont l’impact pourrait se chiffrer en centaines de millions d’euros. La prévoyance, quant à elle, était déjà confrontée à une dérive de la sinistralité. En parallèle, sur tous les métiers des assureurs de personnes, le flot des réformes n’a pas faibli. Elles se sont même succédé à un rythme particulièrement soutenu ces deux dernières années. Les relations avec les pouvoirs publics restent tendues et l’image des assureurs plutôt dégradée malgré des gestes de solidarité d’un montant significatif.
La crise sanitaire a déclenché une situation inédite. Tous les signaux ou presque sont au rouge, les repères qualifiés de perdus et les risques de systémiques. Pourtant, la profession ne cède pas à la sinistrose. Comme si elle avait fait sienne une petite phrase d’Edgar Morin, prononcée au premier jour du confinement, le 17 mars dernier : « Il faut supporter toniquement l’incertitude. L’incertitude contient en elle le danger et aussi l’espoir. »
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