Défaillances d’entreprises : le transport reste fragile
Si le risque pour les entreprises de transport dans leur ensemble est jugé modéré par l’assureur-crédit Coface, celui pour le secteur des marchandises est élevé. La concurrence internationale est rude.
Haude-Marie Thomas

Depuis 2014, et le record de défaillances enregistrées par l’assureur-crédit Coface, la situation de l’économie française s’améliore. Entre octobre 2014 et 2015, 61 143 entreprises ont été confrontées à une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire, soit une baisse annuelle de 4,8%. Mais le transport français, maritime, aérien et terrestre, est toujours plus en difficulté que chez nos voisins européens.
« Si la baisse du cours du baril de pétrole aide les entreprises de ce secteur, observe Coface, elle ne compense pas le manque de compétitivité du secteur face aux concurrents européens qui bénéficient de la même aubaine. » Le transport routier de marchandises (TRM) français souffre ainsi de la concurrence des pays d’Europe centrale qui bénéficient de structures de coûts moins élevées et d’une plus forte présence à l’international. En 2013, le pavillon français en TRM n’assurait plus que 65% du transport de marchandises national contre 73% en 2000. Ainsi, le risque de défaillance du transport de marchandises français est jugé élevé, selon Coface
Hausse des défaillances dans le Nord et l’Ile-de-France
Le baromètre trimestriel de l'assureur Coface montre également que, contrairement à la tendance générale depuis le pic de 2014, deux régions voient le nombre des défaillances augmenter : + 2,7% dans le Nord et +3,9% en Ile-de-France. Toutefois, dans cette dernière région, ce n’est pas le transport de marchandises qui entraîne l’indicateur de défaillances à la baisse mais les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), une activité jeune et encore très vulnérable.
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