L'assurtech Assurup veut moderniser le métier de courtier
C’est l’une des toutes premières assurtech françaises, lancée dès 2015. Après avoir proposé des offres d’assurances professionnelles pour les start-up, Assurup élargit son spectre à l’ensemble des entreprises. Et ne manque pas d’ambitions.

Le concept. Assurup est un courtier qui, peu après sa création en 2015, a proposé deux offres de responsabilité civile professionnelle (RC Pro) à destination des start-up, notamment dans l’informatique et le conseil, offres conçues avec Chubb et Hiscox. Particularité : ces produits s’adaptent en fonction du profil de l’entreprise, grâce à une modélisation effectuée par algorithme. Surtout, l’ensemble de la souscription est dématérialisé et, à l’instar de nombreuses autres assurtech, peut être menée en un temps record (trois minutes en théorie). « À l’époque, ce marché n’existait pas ; désormais, nous l’avons capté, car Assurup est ultra-identifié auprès des start-up », assure son président et cofondateur David Carasso.
L’assurtech travaille avec d’autres assureurs pour proposer des offres aux start-up d’autres secteurs : elle compte aujourd’hui une petite trentaine d’assureurs partenaires. Désormais, Assurup se positionne sur l’ensemble des entreprises et n’est plus limitée à la seule RC Pro : santé, prévoyance, cyber, mais aussi des garanties moins usitées comme l’homme clé ou le chômage du dirigeant.
Le business model. Le modèle économique d’Assurup est hybride. Outre le commissionnement classique, le courtier a développé sa propre API (interface de programmation d’application) pour se référencer au sein de plateformes et y vendre ses solutions d’assurance. Il est ainsi partenaire d’une centaine d’incubateurs et autres plateformes, les plus connus étant Numa, Schoolab, Station F… « Cela ne fait qu’un an environ que nous proposons des contrats sous marque Assurup », complète David Carasso. S’il n’exclut pas, à terme, de devenir grossiste, Assurup tient en tout cas à son indépendance et, surtout, à « garder la main sur le client à 360° » et lui proposer un réel écosystème communautaire.
L’assurtech vient par ailleurs de lancer un dashboard de gestion pour ses assurés : « 85 % de nos clients l’utilisent déjà », souligne le DG d’Assurup, ajoutant par ailleurs que « les systèmes d’information actuels des assureurs et courtiers sont souvent archaïques ». David Carasso estime qu’Assurup est unique en son genre en France, mais souligne des similitudes avec les modèles du belge Qover ou encore de l'allemand Wefox.
Les objectifs. Si les fonds levés par Assurup peuvent paraître faibles vis-à-vis d’autres assurtech françaises, à l’instar d’Alan ou Shift Technology, c’est le résultat d’une stratégie assumée : ses assureurs partenaires portent le risque – et David Carasso préfère, depuis les débuts, assurer un développement progressif. Assurup, avec sa nouvelle levée de fonds menée (notamment) auprès de Xavier Niel et des cofondateurs de BlaBlaCar, entre dans une nouvelle phase de son histoire : « Nous avions une moyenne de six demandes de contrat par jour quand nous n’étions positionnés que sur les start-up ; on en est à plus de 60 désormais ! », se réjouit son dirigeant. Les effectifs devraient doubler, notamment avec le recrutement de plusieurs chargés de clientèle, mais resteront limités autour de la vingtaine de salariés. Tout du moins pour l’heure…
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