L'UFF fait tout pour garder ses nouveaux embauchés
L'Union financière de France, banque conseil en gestion de patrimoine, a décidé de ne plus laissé filer ses jeunes recrues. Ou du moins d'essayer. « Grâce à notre nouveau parcours de formation, nous espérons retenir 40 % des nouveaux embauchés, contre 32 % actuellement », explique Bruno Dell'Oste, directeur général adjoint de l'UFF. Dans un contexte de fort développement, elle a décidé non seulement d'augmenter son recrutement, mais aussi de bichonner ses nouvelles recrues. Ainsi, en 2010, ce sont 250 nouveaux embauchés qui doivent rejoindre les rangs des conseillers, et près de 300 en 2011.
Un conseiller plus expert
Le contexte y est pour beaucoup : tout d'abord le renforcement de la réglementation, à la suite de la crise boursière et financière. Dans le même temps, des produits plus sophistiqués ont émergé. Côté clients, la crise a fragilisé leur confiance à l'égard des établissements, tandis qu'Internet leur fournit souvent une première information. « Ce nouveau contexte exige davantage du conseiller, à qui l'on demande de bien connaître les produits, la réglementation juridique, fiscale et sociale », résume Christophe Amirault, directeur recrutement-intégration-formation.
Cet effort se traduit par un investissement de 6 % de la masse salariale commerciale, et l'embauche de deux salariés pour compléter l'équipe de dix formateurs. « Nous privilégions les formations courtes pour garder un lien avec le réseau », note Christophe Amirault. Ainsi, les jeunes recrues rencontrent un accompagnateur trois fois par semaine, contre une fois auparavant. L'entreprise a mis en place un parcours pédagogique réparti sur les quinze premiers mois alliant apprentissage théorique et pratique.
« Le métier de conseiller en gestion de patrimoine est très jeune, et on constate qu'il n'y a pas, sur le marché, de CGP formés à proprement parler », constate Nicolas Schimel, président-directeur général de l'UFF. Ce dernier estime notamment qu'il faut rester ouvert à des candidats « atypiques, sans véritable connaissance du secteur bancaire, mais qui se révèlent, à terme, être nos meilleurs profils ».
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